Le circuit-court est un mode de commercialisation dans lequel intervient au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur final, dans l’objectif de limiter les intermédiaires pour permettre aux producteurs de mieux maîtriser les prix de vente de leurs produits.
Parmi les circuits courts, nous retrouvons particulièrement :
- les producteurs qui font de la vente directe, sur les marchés, à la ferme, en cueillette, sur les foires, en AMAP, avec un collectif de producteurs ou de consommateurs,
- les artisans, qui transforment des produits des producteurs,
- les distributeurs spécialisés, comme les magasins de producteurs, les épiceries locales, les ruches, qui permettent de regrouper dans un même lieu plusieurs producteurs,
- les traiteurs et les restaurateurs et également la restauration collective qui achètent en direct,
- et d’autres encore !
En Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, nous avons au total 128 400 exploitations agricoles, ce qui fait de nos régions les premières régions agricoles de France. Et bonne nouvelle, 1 exploitation sur 4 réalise de la vente en circuit court, soit près de 29 982 exploitations et une grande majorité font de la vente en direct !
Il faut savoir que la consommation en circuit-court permet de limiter le gaspillage alimentaire et de réduire les déchets. Effectivement, la vente directe permet souvent de mieux valoriser des produits « hors calibre » ou présentant des défauts esthétiques, pourtant parfaitement consommables. En connaissant mieux les attentes des consommateurs, les producteurs peuvent adapter leurs productions à la demande. Mais il faut aller plus loin. Pour obtenir un meilleur bilan carbone, il est indispensable que le mode de production respecte l’environnement (saisonnalité) et que les approvisionnements pour les points de vente collectifs soient réalisés au plus près.
Il est important de souligner que la consommation en circuit-court permet de développer l’économie locale, « sur 100 euros dépensés par un consommateur dans un magasin de producteurs, 60 à 90 euros reviennent au territoire, sous forme de salaire ou encore d’achat de matériel. Pour les supermarchés, la somme tombe à 5 euros. » révèle Yuna Chiffoleau.
Sans oublier que la consommation de produits locaux, vendus en circuit-court, assure aux consommateurs d’acheter des produits cueillis à maturité pour une meilleure qualité gustative et nutritionnelle.
En revanche, la vente en circuits courts ne concerne pas toutes les productions agroalimentaires dans les mêmes proportions. Le miel, les légumes, les fruits et le vin sont davantage commercialisés en circuits courts que les produits animaux et laitiers, plus contraignants en termes de transformation et de conservation.
Le circuit-court était un mode de consommation répandu avant l'arrivée des grandes surfaces dans les années 60. Il connait depuis une dizaine d'années et encore plus depuis la crise de la COVID, un nouvel essor. Plus attentifs aux modes de production ainsi qu'à l'origine des aliments qu'ils achètent, les consommateurs reviennent s'approvisionner directement auprès des producteurs locaux, le circuit-court est de plus en plus présent dans les habitudes des consommateurs.